Oh non ! Une contravention à contester !
M. B. n’a encore rien dit, mais il tient le document très reconnaissable des nouvelles contraventions automatisées.
Puis il m’explique : il s’est arrêté juste deux minutes, à peine, pour retirer de l’argent au distributeur – d’ailleurs, il a la preuve, le ticket de retrait qui indique exactement la même heure que la contravention. En plus, il n’y avait AUCUN panneau interdisant le stationnement à cet endroit, il a même pris des photos.
L’amende est élevée, 135 €, et il a un retrait de trois points sur son permis.
Lui faire ça à lui, qui est père de famille et chauffeur de poids lourds !
Je suis étonnée de ces chiffres, mais je comprends en lisant la contravention : stationnement dangereux à l’angle de deux rues.
C’est terrible ça : pas de panneau indiquant que c’est interdit ! Que la signalisation est mal faite ! Rien pour guider les pauvres automobilistes, seulement leurs souvenirs de l’examen du Code de la route.
« Donc, vous voulez contester ?
— Oui. »
Et il repart dans ses explications (pff…).
« Alors, dans la lettre, je dis qu’il n’y avait pas de panneau et que vous ne vous êtes pas arrêté longtemps ? »
C’est ça.
Je rédige le courrier en me mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire devant une telle mauvaise foi. Idem quand je le lui lis.
Voici ce que j’ai dû écrire : Je trouve injuste d’être sanctionné aussi sévèrement (amende de 135 € et retrait de 3 points de mon permis) pour une infraction bénigne d’aussi courte durée.
« Vous pouvez faire la photocopie du ticket ? Il faut la mettre avec la lettre. »
Bien sûr, il ne faut surtout pas oublier cette « preuve » importante.
Soupir.
Sans autre commentaire.