Mme B. ne m’est pas sympathique : attitude fermée, un peu revendicative. Je crois qu’elle n’est pas bien dans sa peau ni
dans sa vie. Son fils aîné, âgé d’une quinzaine d’années, est autiste et placé en IME. Je comprends que cela soit difficile pour elle.
Mais cela n’excuse pas les propos racistes qu’elle vient de proférer quand elle a cru qu’un monsieur, noir, allait lui passer devant !
Elle vient de temps en temps pour des courriers administratifs concernant le placement, ou bien pour des problèmes de sa vie quotidienne.
Cette fois, elle veut écrire au directeur de l’IME pour demander que son fils rentre maintenant chez elle tous les week-ends, au lieu d’une fois toutes les deux semaines comme cela se faisait jusqu’alors.
Très bien.
Je commence la lettre et, tout en écrivant, je me dis que c’est bien, qu’ils seront sûrement contents tous les deux de se voir plus, ainsi que le reste de la famille…
Et pendant que je tape, elle continue de parler…
« Maintenant qu’il vient plus tous les week-ends, je touche moins de la CAF, c’est pour ça que je demande qu’il rentre toutes les semaines… ».
Ah ?
Bon !