M. M. est un homme sans histoires : retraité mais avec un petit travail complémentaire, il mène une vie tranquille avec son épouse et ses enfants. Il
n’a pas de gros revenus, ce qui l’empêche de retourner aussi souvent qu’il le voudrait en vacances dans son pays d’origine.
La CAF lui demande le remboursement d’allocations logement et de rentrée scolaire qu’il aurait indûment perçues. Motif invoqué : un rapport d’enquête a statué à des ressources incontrôlables depuis 2006 et à un départ à l’étranger. Il faut noter qu’il n’a eu ces explications que parce qu’il s’est déplacé pour les demander.
Il ne comprend pas : il a toujours déclaré ses ressources en temps et en heure et, quoi qu’il en soit, la CAF peut vérifier aisément puisqu’elle a accès aux informations des services fiscaux. Compte tenu de la nature de ses revenus : une pension de retraite et un salaire de complément, il est impossible de tricher.
De plus, depuis 2006, il n’a séjourné que trois fois trois semaines dans son pays d’origine.
Nous écrivons donc un courrier de réclamation en fournissant la copie de toutes les pages de son passeport pour montrer les dates d’entrée et sortie du territoire. Heureusement pour lui, il n’en a pas changé entretemps.
Le temps passe, il m’informe régulièrement de la non-résolution de cette histoire. Je ne sais plus quoi penser et le dirige vers le médiateur de la CAF…
À ce jour, je n’en sais pas plus.
Mais, depuis, j’ai eu l’occasion d’en savoir plus sur sa vie… Je ne suis pas sûre qu’il soit tout à fait irréprochable !
Néanmoins, c’est un principe chez moi : je fais d’abord confiance à la personne qui est en face de moi, sauf si je m’aperçois qu’elle ment ou triche délibérément.