Mme M. est envoyée par son père. Celui-ci a eu un arrêt de travail assez long. Il a sollicité l’assurance qu’il avait souscrite avec son prêt immobilier pour la prise en charge des mensualités. Celle-ci lui a répondu que sa pathologie n’était pas couverte par les garanties, comme c’était indiqué dans leurs conditions générales.
Or il n’a jamais eu ces conditions générales et sa conseillère bancaire n’en a aucune trace. Il estime que c’est une erreur très grave de la part de l’assurance, qui mérite réparation, c’est-à-dire… la prise en charge de son affection !
Le raisonnement est tiré par les cheveux et je tente de l’expliquer à Mme M. Certes, il y a eu un dysfonctionnement, mais il n’a pas eu de conséquences. J’ai beau lui demander ce qui aurait changé pour son père s’il avait eu les conditions générales et quel est le préjudice subi, elle n’en démord pas : s’il avait eu ce document, « il n’en serait pas là » ; il faut exiger réparation. Et elle est très agacée que je n’abonde pas dans son sens.
Après plusieurs minutes de dialogue de sourds, je renonce. Je lui annonce que je lui fais ce courrier de réclamation, mais que, à mon avis, il n’aboutira à rien. Peu lui importe, elle a ce qu’elle voulait.