M. K. est arrivé dans la ville depuis peu de temps. Il a un statut de réfugié et a bénéficié de nombreuses aides pour s’installer, dont une pour trouver un logement.
Je l’ai déjà accompagné dans ses démarches, notamment pour souscrire un contrat de fourniture de gaz par téléphone. Mon interlocutrice chez le fournisseur m’a mis la puce à l’oreille, car elle était étonnée de ne pas retrouver trace du précédent locataire.
M. K. parlant très mal le français et le comprenant encore moins, il n’avait pas été capable de me donner la moindre précision. Je l’ai expédié chez le gardien pour vérifier s’il avait besoin de gaz. Il s’avère que non, car tous ses appareils sont électriques et le chauffage et l’eau chaude sont collectifs !
Aujourd’hui, il veut écrire une réclamation au CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile). Cet organisme lui a annoncé l’attribution d’une aide de 307,36 € pour son premier loyer.
Or le loyer s’élève à 326,10 €. Il s’agit donc de préciser qu’il lui manque 18,74 €.
J’écris bien sûr le courrier, mais ma première réaction est un fort agacement. Évidemment qu’il faut aider ces personnes ! Mais j’estime qu’il faudrait leur préciser que les aides sociales, aussi fondées soient-elles, font tout de même partie de l’exception !