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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 12:00
Ils comprennent ?

Mme C. est accompagnée de ses deux enfants : un garçon de trois ans et demi et une fillette d’environ dix-huit mois. Je remarque très vite que le garçon lui donne du fil à retordre et, surtout, qu’elle s’y prend d’une drôle de façon avec lui. À peine bouge-t-il qu’elle le menace de retourner à la maison ou d’être puni et de ne pas avoir de bonbon plus tard.

Il a aussi tendance à tripoter tout ce qu’il voit, dont mon stylo ou mes câbles d’ordinateur. Et je suis étonnée qu’il continue même quand je lui dis fermement que ce sont mes affaires et qu’il ne doit pas y toucher : en général, j’arrive pourtant à persuader les enfants de cesser.

Pendant ce temps, Mme C. m’explique ce qu’elle veut. Elle est en colère contre le père des petits, son compagnon avec qui elle vit depuis quatre ou cinq ans. Elle avait bien remarqué qu’il ne montrait pas un grand enthousiasme à s’engager avec elle (bien qu’ils aient fait des enfants ensemble, ce qui me semble l’engagement suprême) : il ne voulait pas qu’ils se déclarent en couple à la CAF ou dans sa demande de logement social et ça la chagrinait.

Mais à présent, elle le soupçonne d’avoir profité d’elle pour obtenir un titre de séjour : elle a appris de source sûre qu’il allait se marier « au pays » et qu’il avait refusé un CDI pour être bientôt au chômage.

Elle souhaite donc signaler ses soupçons à la préfecture pour qu’ils soient pris en compte quand la demande de carte de résident sera examinée.

Toujours dans le même temps, le garçon continue ses « bêtises » et Mme C. le met à la porte (il se retrouve dans le hall d’accueil, où des enfants plus âgés attendent pour partir en excursion avec les animateurs du centre social).

Déjà que je me sentais assez mal à l’aise, cette idée me paraît vraiment déplacée. Finalement, je décide de profiter de l’absence du petit – même si la petite est encore là – et me lance :

« Je ne voudrais pas me montrer indiscrète, madame, mais je crois que ce n’est pas bon de parler ainsi devant les enfants de leur père. »

Mme C. ouvre de grands yeux, très étonnée :

« Ils comprennent ?

— Mais, oui, bien sûr. Même les bébés. Ils ne comprennent peut-être pas tous les mots, mais ils sentent bien qu’il se passe quelque chose. Et ça peut aussi expliquer en partie le comportement agité de votre fils. Il ne doit pas être bien.

— Ah bon ?... Vous avez peut-être raison…

— Je suis toujours très gênée de parler comme ça devant les enfants… Et puis, je crois qu’il faut le faire rentrer, maintenant. Il est petit, il ne faut pas le laisser seul trop longtemps. »

Et Mme C. fait rentrer son fils. Et je fais son courrier, que je dois lire en présence des enfants.

Pff…

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 12:00
Mon mari est italien.

Mme B. est envoyée par son mari, qui est au travail. Il veut écrire à la préfecture pour demander un titre de séjour.

Tiens, il n’a pas de titre de séjour, pourtant il travaille ? Bizarre…

Je cherche à en savoir plus…

Mme B. m’explique leur situation : elle a un titre de séjour, mais pas son mari, et me donne leur date d’arrivée en France depuis l’Italie…

« Mais quelle est la nationalité de votre mari ? »

Il est italien, donc ressortissant de l’Union européenne.

« Dans ce cas, il n’a pas besoin de titre de séjour. Il a tout à fait le droit de rester en France autant de temps qu’il le veut. L’essentiel, c’est que vous, vous en ayez un. Donc, tout va bien. »

Non, tout ne va pas bien, car monsieur tient à avoir un titre de séjour et madame insiste pour écrire à la préfecture.

Donc, après avoir expliqué et réexpliqué l’inutilité de la démarche, j’écris, au nom de son mari de nationalité italienne, un courrier de demande de titre de séjour à la préfecture.

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 12:00
Reste à convaincre la CAF...

Mme E., pour aider « un ami » (je soupçonne que c’est son « petit » ami, mais elle ne l’a pas dit explicitement) qui n’avait pas assez de revenus en tant que bénéficiaire du RSA, a accepté de se joindre à lui sur son dossier de demande de logement social.

Un logement leur a été attribué et le bail a été signé par tous les deux. Elle s’est aussi domiciliée à cette nouvelle adresse.

La CAF, lors d’une de ses enquêtes, s’est aperçue qu’ils partageaient le même logement et en a conclu qu’ils formaient un couple (pour le dire plus crûment : qu’ils couchaient ensemble). Elle a donc demandé des justificatifs de revenus pour chacun, a recalculé les droits de monsieur et conclu qu’il ne bénéficiait plus du RSA. Elle demande aussi le remboursement du trop-perçu depuis la date de leur emménagement ensemble.

Monsieur est désemparé, car il n’a plus de ressources et dépend maintenant de madame pour vivre ; Mme E. est scandalisée, car elle ne se considère pas du tout en couple avec ce monsieur, qu’elle a simplement voulu « aider ».

Reste à convaincre la CAF. Je ne sais quels arguments invoquer et l’envoie à la juriste.

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 12:00
Je vais aller en prison ?

« Allô, Sophie ? As-tu écrit, en mars dernier, un courrier pour madame E. qui se plaignait à son bailleur de ses voisins du dessus ? »

Sophie rigole doucement : oui, elle a certainement fait ça, car Mme E. est une habituée et elle lui écrit un courrier de plainte presque à chaque permanence.

Cette semaine, c’est moi que Mme E. est venue voir « parce que [Sophie] est pas là la semaine prochaine ».

Elle veut écrire à son voisin et me présente un courrier de son bailleur.

C’est une réponse à sa plainte de fin mars concernant ses voisins bruyants. Le bailleur lui conseille de faire appel à la police et affirme que, pour pouvoir intervenir, il a besoin de plus d’éléments, dont des témoignages d’autres personnes. Il lui joint pour cela un modèle avec les mentions habituelles sur les risques encourus en cas de faux témoignage, dont la prison.

« Qu’est-ce que vous voulez lui dire, à votre voisin ?

— Que je m’excuse pour ce que j’ai fait.

— Et qu’est-ce que vous avez fait ?

— Ben, ils disent là (en montrant le courrier) que mon voisin s’est plaint de moi.

— Mais non ! C’est une réponse à votre plainte du mois de mars.

— …

— Vous avez bien écrit à votre bailleur en mars pour signaler le bruit de votre voisin du dessus ?

— … Ben non… J’ai pas de problèmes avec mes voisins.

— Vous n’avez pas un voisin qui fait du bruit ?

— Non. Moi je m’entends bien avec tout le monde. Y a ma voisine à côté, ça se passe bien, et celui du dessus…

— Il ne fait pas du bruit ?

— Si, mais je m’entends bien avec lui.

— Bon, alors, je ne sais pas… C’est peut-être une erreur…

— Ah merci ! Mais là, ils disent que je vais aller en prison !

— Mais non, madame. Le bailleur vous a donné un modèle pour envoyer des témoignages au cas où vous en auriez besoin. C’est juste un modèle. Vous n’êtes pas obligée de le remplir.

— Ah merci ! Parce que, moi, tout va bien. Je paie mon loyer, je paie mes factures d’Yves Rocher, et je m’entends bien avec tout le monde…

— Ne vous inquiétez pas. Si c’est une erreur du bailleur, vous ne faites rien, et voilà.

— Ah merci ! Vous me rassurez. »

Elle finit par partir, effectivement rassurée.

Je reste perplexe, et c’est pour cela que j’ai appelé Sophie ensuite.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 12:00
Convocation par mail

Mme M. a été radiée de Pôle emploi pour ne pas s’être rendue à un entretien : elle n’a pas reçu la convocation.

Pourquoi ? Parce que celle-ci a été envoyée par mail, alors qu’elle n’a pas d’ordinateur.

« Qui a rempli votre dossier d’inscription ?

— C’est ma fille.

— Elle a indiqué une adresse mail ?

— Oui, la sienne. Mais elle n’a pas coché la case autorisant à m’envoyer des informations par mail. C’est pas normal.

— Vous avez raison, ce n’est pas normal. Mais je crois que, dès qu’il y a une adresse mail, Pôle emploi doit l’enregistrer et s’en servir, sans regarder les cases cochées ou pas. »

Je fais le courrier explicatif, demande que Mme M. soit réintégrée dans les listes et qu’on lui envoie désormais ses convocations par courrier postal.

J’ai la confirmation que j’étais dans le vrai en omettant systématiquement de remplir la rubrique « adresse mail » ainsi que de cocher la case autorisant la transmission d’informations par SMS. J’ai vraiment l’impression que Pôle emploi saute sur toutes les occasions de radier un demandeur d’emploi et, même, en crée.

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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 12:00
Quel est le préjudice ?

Mme M. est envoyée par son père. Celui-ci a eu un arrêt de travail assez long. Il a sollicité l’assurance qu’il avait souscrite avec son prêt immobilier pour la prise en charge des mensualités. Celle-ci lui a répondu que sa pathologie n’était pas couverte par les garanties, comme c’était indiqué dans leurs conditions générales.

Or il n’a jamais eu ces conditions générales et sa conseillère bancaire n’en a aucune trace. Il estime que c’est une erreur très grave de la part de l’assurance, qui mérite réparation, c’est-à-dire… la prise en charge de son affection !

Le raisonnement est tiré par les cheveux et je tente de l’expliquer à Mme M. Certes, il y a eu un dysfonctionnement, mais il n’a pas eu de conséquences. J’ai beau lui demander ce qui aurait changé pour son père s’il avait eu les conditions générales et quel est le préjudice subi, elle n’en démord pas : s’il avait eu ce document, « il n’en serait pas là » ; il faut exiger réparation. Et elle est très agacée que je n’abonde pas dans son sens.

Après plusieurs minutes de dialogue de sourds, je renonce. Je lui annonce que je lui fais ce courrier de réclamation, mais que, à mon avis, il n’aboutira à rien. Peu lui importe, elle a ce qu’elle voulait.

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 12:00
Vous le faites exprès ?

À peine assis – je suis encore en train de contourner le bureau –, M. K. présente sa demande et je remarque tout de suite son accent de l’Est. Je l’arrête aussitôt pour lui poser les questions rituelles pour remplir mon tableau de statistiques (sinon, j’oublie !).

C'est fait. Allons-y !

Il reprend. J’entends « rupture conventionnelle », « autre travail » et il me montre un document qui, de loin, ressemble à un CV manuscrit : une photo dans le coin droit, des coordonnées à gauche, quelques mots au milieu et le reste plus bas, écrit très gros en majuscules. Je peux ainsi lire rapidement « rupture conventionnelle ».

Bon il s’agit d’un problème au travail.

M. K. poursuit ses explications : je crois comprendre qu’il veut partir de son emploi actuel et que... il a envoyé ce courrier (oui, c’est un courrier) à son employeur pour demander une rupture, que le patron a acceptée.

Il faut que je recopie le... courrier que j’ai sous les yeux.

D’abord, je ne comprends pas pourquoi il faut renvoyer le même courrier si la demande a été acceptée. Je pose donc la question.

Il me montre une date barrée (la fin du contrat suggérée), remplacée par deux dates.

Nouvelle question : pourquoi deux dates ?

C’est le patron qui lui a dit ça.

Je lis le courrier : pff... c’est du charabia ! Et il veut que je recopie ?

Je ne comprends pas plus et j’ai encore une question que je m’apprête à poser.

Il me coupe la parole « Vous faites exprès de pas comprendre ? »

Je relève la tête : « Mais dites donc, monsieur ! » Je suis soufflée, et passablement agacée.

« Si je vous pose des questions, c’est que j’ai besoin de comprendre. Parce que si vous voulez que je recopie ce courrier en changeant juste les dates, je ne le ferai pas. On n’y comprend rien, ce n’est pas du français correct. Mais si vous ne voulez pas me répondre, vous pouvez partir. »

Il semble se calmer, et je continue comme si rien ne s’était passé, en reformulant ce que j’avais cru comprendre. Peu à peu, tout s’éclaire : son travail ne correspondait pas à celui pour lequel il avait embauché et en plus, il y avait des retards dans le versement de son salaire. Il voulait partir, d’autant plus qu’il avait trouvé un autre emploi dans une entreprise voisine.

Mon agacement est tombé très vite. Pendant que je tape, je repense à tout ça et ne peux m’empêcher de sourire : il est gonflé, tout de même !

Je lui lis ce que j’ai écrit – en français correct – et il convient que c’est mieux.

En partant, il me dit que je suis gentille et qu’il s’excuse, qu’il ne parle pas bien le français.

Ce n’est pas ça, le problème, je reçois beaucoup de monde dans ce cas !

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 12:00
Mais ça va pas ?!

Une permanence du lundi qui s’annonce comme les autres… Pourtant, je suis quand même inquiète à voir le nombre considérable de personnes qui attendent devant le centre social.

Je reçois les deux premiers usagers venus ensemble. Une fois la copie des courriers faite, je me retourne vers ceux qui attendent : « La personne suivante pour l’écrivain public. »

Une personne… une deuxième… une troisième… une quatrième se lèvent, affirmant toutes que c’était leur tour. Embarrassée, je me tourne vers l’agent d’accueil : elle ne sait pas plus que moi qui doit passer. Elle tente d’en appeler à la raison : « Vous êtes tous des adultes, vous savez qui est avant vous, vous pouvez vous arranger entre vous ».

Le directeur vient à son aide et tient le même discours. Moi, je suis devant le comptoir et j’attends.

Et ça continue de palabrer… L’un deux se plaint même que certains arrivent à 13 heures alors que le centre n’ouvre qu’à 14 heures : « C’est pas normal ». Le directeur le regarde avec des yeux ronds, stupéfait d’une telle remarque : « Mais monsieur, les gens font ce qu’ils veulent ! ».

Au bout de cinq bonnes minutes, il ne reste plus que deux personnes en lice, et l’une finit par capituler.

Pendant que je travaille pour celle que je reçois, des éclats de voix s’élèvent dans le couloir juste devant le bureau et commencent à devenir gênants. Je résiste, considérant ces désagréments comme un bon entraînement à la concentration. Ma collègue du bureau à côté ne tient plus et va demander un peu de calme, qui dure… trente secondes. On entend très distinctement un homme et une femme se chamailler pour déterminer qui doit passer avant l’autre.

Après avoir décidé que mon entraînement a assez duré, je surgis dans le couloir et me montre beaucoup moins aimable que ma collègue :

« Pouvez-vous vous taire, s’il vous plaît ? C’est insupportable, je ne peux pas travailler !

- Je disais que…

- Je m’en fiche, taisez-vous ! »

Et j’arrive à terminer le courrier en cours.

Quand j’ouvre la porte pour faire sortir la personne, deux individus, un homme et une femme, surgissent devant moi.

« Mais enfin, ça va pas !? Qu’est-ce que vous faites là ? Laissez-moi sortir ! Mais vous vous croyez où ? »

Furieuse, je claque la porte et entraîne l’usager vers l’accueil où je raconte l’incident. Je suis estomaquée. Et pendant ce temps, les deux personnes se sont rapprochées et continent de s’invectiver. Le brouhaha enfle, tout le monde y va de son commentaire et de ses revendications.

L’agent d’accueil essaie une nouvelle fois de les calmer, en vain. Le directeur du centre revient à la rescousse. Et tous les deux me demandent d’aller m’enfermer dans mon bureau.

De là-bas, j’entends les vociférations et le directeur essayant de les ramener à la raison : « Il y a trois solutions : soit vous vous arrangez, soit j’annule la permanence, soit j’appelle la police. »

Ne parvenant à rien, il renvoie tout le monde, les contents, les pas contents, les hurleurs, les muets, en les dirigeant vers les prochaines permanences.

Quand il me rejoint, je lui fais remarquer qu’il déplaçait le problème – il souhaitait surtout qu’ils se calment – et nous évoquons la solution des rendez-vous.

Les permanences suivantes ont été chargées, mais paisibles.

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 13:56
Faites-le quand même ?!

MM. I, père et fils, sont des habitués. Le père ne parle pas très bien le français, c’est pour cette raison qu’il est souvent accompagné de son fils, adulte, ou qu’il l’envoie seul pour les démarches administratives, notamment pour les rendez-vous avec moi.

D’une allure très aristocratique, il est coutumier du baise-main, pas très orthodoxe à mon avis, et m’offre souvent une tablette de chocolat. La première, il l’avait furtivement déposée sur le bureau et s’était enfui. Depuis que nous en avons ri, il me la présente dès son arrivée.

Aujourd’hui, il me tend la lettre qui accompagne habituellement le formulaire de renouvellement d’une demande de logement social. Il me semble bien avoir déjà rempli cet imprimé récemment et leur pose la question.

Je vérifie sur le récépissé de demande : en effet, le renouvellement a été enregistré le 18 décembre, alors que le courrier date du 11. J’explique au fils que tout va bien et qu’il n’y a rien de plus à faire.

Il traduit à son père qui a un air soucieux. Il demande que je le remplisse quand même. Je réexplique, mais il n’en démord pas et, dans sa réponse, je comprends le mot « problème ».

« Non, monsieur, vous n’aurez pas de problème, je vous assure. »

Le fils me croit et insiste auprès de son père. Finalement, celui-ci me dit qu’il me fait confiance.

Je conseille au fils, pour rassurer le père, de demander confirmation au guichet de la mairie.

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 22:20
Le gardien m’a dit…

M. T. veut expliquer à la CAF qu’elle a déclaré par erreur son petit ami épisodique comme conjoint établi.

Je suis un peu surprise qu’on puisse se tromper de la sorte, alors elle m’explique.

Son gardien sait qu’elle vit seule. Or, il a remarqué qu’elle recevait de temps en temps la visite d’un homme. Et il s’est mêlé de la mettre en garde : « Il y a un homme qui vient chez vous, vous devez le déclarer à la CAF, sinon, vous aurez des problèmes. »

La CAF lui a bien sûr demandé des justificatifs qu’elle n’a pas : attestation d’hébergement ou bail aux deux noms, avis d’imposition…, et c’est là qu’elle a compris qu’elle avait agi avec un peu trop de précipitation. Pour revenir sur cette déclaration, il lui faut donc un courrier.

Je suis légèrement choquée par l’immixtion du gardien dans sa vie : « Mais, il vous surveille !? »

Entre nous, il s’agit d’une jolie et coquette jeune femme. Je ne suis pas étonnée que le gardien l’ait lorgnée.

Elle se rend compte de cette aberration et m’assure que, la prochaine fois, elle le remettra à sa place en lui suggérant de s’occuper de ses affaires.

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Présentation

  • : Le blog de Christine Atger, écrivain public, écrivain conseil
  • : Anecdotes, réflexions et états d'âme d'un écrivain public...
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Chers confrères, je vous salue et vous souhaite la bienvenue sur mon blog.

Je suis écrivain public et écrivain conseil.


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J'ai toujours adoré écouter les anecdotes de mes pairs, surtout les plus anciens.


Commençant à avoir un peu de bouteille, j’aurais aussi des choses à raconter... mais je n'ai pas le talent oratoire pour me lancer à brûle-pourpoint au cours d’un repas ou entre deux réunions.


Comme je sais à peu près écrire, j’ai eu envie de créer ce blog (journal, mon cher journal…) pour vous les faire découvrir…

 

En plus, je dois avouer qu'écrire ces péripéties m'évite de les oublier !

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