Cette dame, Mme A., ne m’est pas inconnue. Elle est venue plusieurs fois ces dernières années, notamment pour des soucis à l’école pour un de ses fils.
J’ai suivi de loin en loin la scolarité de ce jeune garçon : il s’était fait exclure du collège parce qu’il y avait retrouvé ses camarades qui l’entraînaient sur la mauvaise pente (c’est la version de la mère) alors celle-ci avait demandé un changement d’établissement.
Puis il a encore changé de collège, et de ville, ce qui ne lui convenait pas. Je crois que je n’ai pas eu tous les épisodes.
Aujourd’hui, elle m’apprend que son fils a été reçu par le juge des enfants pour une bêtise. Je n’ai pas bien compris laquelle, mais elle ne devait pas être bien grave car la seule sanction, après un « remontage de bretelles », a été d’écrire au juge une lettre d’excuses.
Et quoi de plus normal, puisqu’il s’agit d’écrire, que de se tourner vers l’écrivain public du quartier ? Il faut aussi noter que madame vient seule, le fils n’a pas dû voir l’intérêt de venir aussi.
J’ouvre de grands yeux, vraiment choquée qu’ils aient le culot d’envisager de « sous-traiter » un tel courrier et j’explique que non, je ne ferai pas ce courrier qui, sinon, perdrait tout son sens éducatif.
Je me contente de préparer une « maquette » à reproduire pour les adresses et la disposition de la lettre.
Je ne suis vraiment pas sûre qu’elle ait compris mon refus.